Sunday, July 02, 2006

En prison

En prison.
voilà où je suis.
Je suis en prison pour encore un an et demie.
Encore un an et demie à respirer en apnée avant de pouvoir échapper à la spirale infernale du CNRS et de l'université française.
Tout se passe bien. Oui, tout se passe bien.
Il n'y a que moi qui m'étouffe et qui implose en moi même.
Je ne sais pas comment je sortirai de là.
C'est une lutte de tous les jours.
Ils ne sont pas tous aveugles, non ils ne sont pas tous aveugles.
Mais ceux qui prennent conscience maintenant de la réalité, ne peuvent déjà plus s'échapper.
Ils sont tous des victimes.
Je ne serai pas une victime.

S'il faut changer le monde, alors je changerai le monde!

D. Katz

Saturday, June 10, 2006

Mon histoire

Rares sont les personnes que je fréquente aujourd'hui qui connaissent mon histoire, seulement mes vrais amis, et ils sont rares.

J'ai eu une adolescence fulgurante. Entre 13 et 19 ans, j'étais une autre personne. J'étais boulimique et atteinte d'obésité morbide. On m'appelait le dinosaure.

Je n'attendais rien de la vie sinon qu'elle se termine au plus vite, car j'étais trop lâche pour me donner la mort. Je devenais double. Double de poids mais aussi double personnalité : la personne que j'étais et que je haïssais cohabitant avec la personne que je rêvais intimement d'être, dont je laissais échapper quelques bouffées par instant.

Pour échapper à la réalité, je me réfugiais dans les mathématiques, j'en faisais l'essence de ma vie. Les mathématiques me proposait un monde complètement irréel et parfait, où je pouvais appréhender, manipuler et dominer des objets complètement abstraits . J'en oubliais ainsi ma propre incapacité à comprendre les choses et les gens,et à y faire face. J'excellais dans cette science de l'exactitude, et fuyais l'éternel mouvance des sentiments des personnes qui m'entouraient et dont je ressentais trop la souffrance.

Et puis, est venu le temps ou je ne vivais plus mais faisais que rêver de la personne que j'aurai pu être. Celle en qui certains voyaient déjà les prémices d'une révélation extraordinaire. Et je récrivais la vie comme j'aurai aimé qu'elle soit. Je le faisais avec délicatesse, élégance et émotions. Les mots s'enchaînant si facilement dans ma tête. Je rêvais mais ne croyais pas mon rêve possible.

Pourtant, un jour tout à basculer. Des personnes qui me sont chers m'ont fait comprendre conscience du décalage réel entre la personne formidable qu'ils voyaient en moi, et l'image que je m'imposais à refléter aux autres sans aucun espoir en l'avenir.

Il a fallu 10 mois, 10 mois pour perdre 30 kilos. Pour retrouver un nouveau corps, pour retrouver une expression sur les traits de mon visage, pour accepter d'être une femme. Et cinq ans de suivi chez un nutritionniste.

Tuesday, January 24, 2006

Une seule envie

Darmstadt (Allemagne) 20 janvier 2006

Je n'ai qu'une seule envie, arreter de souffrir. Je soufre, je soufre de ma vie. Personne ne comprend et ne peut comprendre mon mal etre. Pourquoi mes états d'ámes me bousculent á chaque instant. Je me laisse fondre dans le moule qui est censé représenter le meilleurs des possibles de ma vie. Mais ce n'est pas ma vie. Je ne peux pas me soumettre á de semblants idéaux que l'on m'impose. Ce ne serait que la réalisation d'un réve au rabais. Les choses n'ont que trop d'importance pour étre vécues á moitié. Je ne supporterai jamais de subir ma vie, je l'ai déja trop fait pendant les années fulgurantes et destructrices de mon adolescence. Ce n'est pas apés avoir changer mon monde, ma vie il y a six ans que j'ai le droit, avec tous les pouvoirs qui me sont donnés aujourd'hui, de replonger dans l'enfer. Il faut que je fasse les bons choix. Mais á l'évidence celui de faire ma thése en France aura été le pire choix. Les choses ne peuvent pas continuer, je ne m'épanouis pas, je subi chaque jour qui passe. Cela n'a rien avoir avec les gens avec qui je travaille, ni meme avec la facon avec laquelle on travaille, cela n'a avoir qu'avec moi et moi meme. Je pleure en écrivant ces lignes. Je ne suis pas sur le bon chemin.

Sunday, May 08, 2005

Tumultes intérieures …

Paris,

28 août 2004,

Tumultes intérieures …

Angoissée perpétuelle … Je suis chez moi, un dimanche en cet fin d‘été et je me demande qui je suis. Est ce qu‘ après ce bout d’existence, j’ai réussi à faire quoi que ce soit qui soit vraiment moi. Je ne suis vraiment moi que lorsque je laisse échapper ses bouffées de pensées qui envahissent chaque jour mon esprit. Je n’ose même pas insuffler un souffle de vie à tous ces mots qui s’enchaînent si vite et si facilement dans ma tête. Et oui, je ne les prononce même pas, je tais ces mots en les écrivant, mieux je les déshumanise en les dactylographiant. Je tais tout ce que je suis. Peut être est ce la pudeur que s’impose tout un chacun. Il y a ce que l’on vit, ce que l’on dit, et ce que l’on pense. Je me bats pour vivre mon paraître, j’habille mes paroles et je savoure mon silence solitairement.

Je me laisse manipuler par les désirs de chacun, je me soumets aux chemins de vie qu’ils décident pour moi. C’est simple je ne suis pas capable de prendre une décision personnelle, qui engage mon avenir, sans avoir l’approbation de tous les gens qui m’entourent. Pourtant, je sais intimement tout ce que je souhaite, mais je n’ose l’affirmer. Je dois faire face à chaque fois à un mur d’incompréhension.

Tuesday, April 26, 2005

Buée d'éclaircissement

Je me promenais sans compter mes pas
Mes idées s'échappaient
Juste envie d'oublier
Pour ne pas rendre légitime la lâcheté

Se donner la mort
Ne peut être qu'acte de tort
Eviter toute compréhension
Pour ne pas céder à la tentation

Peur de manquer d'attention
De ne pas saisir un sentiment
D'être coupable
D'un acte irrémédiable

L'amitié ne peut pas tout sauver
On se laisse renfermer dans la solitude
En ayant l'illusion d'une certaine plénitude
Plénitude qui ne peut être qu'éphémére
Et ne vaudra jamais la vie réelle

Dr. Katz (1997)
Ecrits aprés une vague de suicide dans son lycée

Bonheur de tristesse



Grandeur infinie qui envahit mon âme
Tu me fais constamment tergiverser
Mes larmes coulent sur ta palme
En ne sachant jamais s'arrêter

Mes pensées se dessinent sur un fond de tristesse
Recouvert par de semblantes joies
Ainsi cela explique mon état
Ne repésenterais je que des faiblesses

Douceurs et aigreurs d'une adolescence innocente
Savent dessiner une personnalité
On est ainsi poursuivi par notre passé
Notre conscience en devient de plus en plus tremblante


Dr. Katz (1996)

Belle, la vie est belle!


Vie aux mille passions
Comment sauras tu assouvir
Tes désirs, tes rêves, tes envies
Dans un monde où tous les gens se conjuguent avec envie.
Cette espoir de vivre à fond tous les moments
N'est il pas la pire des illusions
Rêves au destin malheureux ou bien rêve au goût miéleux
Oh, vie inestimable pleine de douceurs
Comment me feras tu connaître tes mille couleurs!

Dr. Katz (1995)

Saturday, December 25, 2004

Loin de tout - Nathanya 25/12/04 11h30

Assise a la terasse d'un cafe, j'apercois les premiers rayons de soleil apres ces quelques jours de pluie. En face de moi, la mer s'agite encore sous cet petit air venteux, qui sera ici en Israel la seule manisfestation de cette periode hivernale. L'hiver se resume a quelques gouttes de pluie tant desirees et quelques rafales de vent inoffenssives dans ces pays de la mediteranee. Aujourd'hui est un jour particulier, c'est samedi, c'est a dire le jour de shabbat dans la pensee juive, jour pendant lequel on doit se consacrer au repos corps et ame, oublier notre quotidien et se rejouir dans une ambiance biensur familiale, pour se rechauffer le coeur. Et moi en ce jour ci, mon corps est au repos, et mon esprit a vite fait d'oublier les mille et une formules mathematiques qui font mon quotidien. Neanmoins, mon coeur est froid et mon ame est par acoups secouee par des tempetes d'incertitudes. Pourquoi avoir decider d'etre si loin de tout sous de faux pretextes d'ambitions professionnelles, qui meme si elles aboutissent, ne seront finalement que details dans ma vie. Ma vie! Plus je parcours le chemin de la vie, plus je me rends compte que rien et absolument rien n'est plus important que les gens que l'on aime, notre famille, nos amis. Chaque instant ne vaut d'etre vecu qu'avec et parmis eux. J'ai pris une decision stupide en partant, heureusement momentanement. Je suis heureuse d'avoir faite cette erreur, mon coeur au retour n'en sera qu'un peu plus chaud, qu'un peu plus rejoui apres ces instants de solitude. Je ne partirai plus. Je ne partirai plus seule. Si je reviens ce sera accompagnee de la personne avec qui je construirai ma propore famille, notre famille. L'Amour est et restera toujours le remede a bien des maux...

Vie parisienne - Rehovot 20/12/04 21h00

Cafe noir a la main, marrons chauds en cornet voila tout ce qui me reste de ma vie parisienne a 4000 km de chez moi. Ca et biensur ma solitude. On ne se rend vraiment compte a quel point il est dur de remplir une vie que lorsque l'on se soumet a la vie de nomade. Alors quand on n'arrive pas a remplir une vie, on remplit une page blanche, enfin plutot jaune a en croire la couleur du papier ou je laisse mes traces d'encre.
Pourquoi cette melancolie, me direz vous, alors que tout semble aller pour le mieux. Je ne sais pas. J'ai l'impression que tout pourrait aller mieux et que je ne me bats pas assez pour aboutir a mon ideal, si ideal il y a ... Je me sens reellement bien que lorsque je reve d'absolu et que je fais tout pour atteindre cet absolu. Alors la je suis capable de tout. Ma vie a le potentiel d'etre parfaite, et la plupart du temps c'est ce qu'elle est, un reve realite. Le probleme c'est qu'obtenir l'absolu est impossible, on ne peut pas, je ne peux pas, me sentir belle, attirante, me surinvestir dans mon travail, tout en ayant une vie sociale flamboyante. Puis en meme temps construire mon avenir, me fiancer, me marier, aimer, faire des enfants ....
Ou peut etre que finalement tout cela n'est pas si loin et qu'il ne suffit d'un rien pour y acceder. Mon impatience est responsable de tous mes etats d'ame. Tout arrive a celui qui sait attendre.

Monday, May 17, 2004

Illuminations de minuit - Rehovot,dans la nuit du 15 au 16 mai 2004.

J'arrive a la fin de mes quatre mois de stages. Je ne sais pas si finalement j'aurai du vivre une telle experience. Je sens ma vie se bouleverser. Si je dois donner une couleur a ces derniers mois, ce serait la couleur du miel. Le miel, pour sa douceur, le miel pour sa lumiere, le miel pour sa transparence, la transparence des ames. Est ce vraiment les autres qui sont plus vrais ici,ou bien tout simplement moi qui suis mise face a moi meme, et a ma propre verite. J'ai ete remplie de bonheur, la chaleur du soleil envahissant chaque jour un peu plus mon ame. Alors, je devrais etre maintenant heureuse et pourtant tout cela me plonge dans un profond malheur, dans mon desespoir. Qui peut se contenter de vivre dans l'ombre apres avoir ete ebloui par la lumiere. J'hesite a tout faire basculer dans ma vie. Si mon bonheur est au prix du malheur des autres, vaut il vraiment la peine d'etre vecu. Les autres, ma famille, ma mere, toutes ces personnes qui n'accepteront peut etre jamais que je puisse m'epanouir loin de leurs regards bienveillant. Comment leurs expliquer, quels mots dois je trouver pour leur faire comprendre que je ne vais pas a l'encontre d'eux mais juste a la rencontre de moi meme. Les chemins d'une vie ne sont jamais decides, ils sont justes suivis. On a l'illusion de de dompter notre destin, mais l'avenir nous emporte sans nous poser de question. Est ce que j'aurai assez de force pour vivre ma propre vie, ou bien serais je suffisamment lache pour m'astreindre a contenter d'autres personnes que moi.
Je ne sais pas, je ne sais plus, je ne veux pas savoir.
J'ai tellement peur de leurs faire le moindre mal, eux qui voient en moi la realisation de tous leurs reves.